Communiqué de presse : Avenir lycéen, un symptôme des dérives du ministre

Le MNL, après avoir pris connaissance de l’enquête de Mediapart révélant une utilisation plus que douteuse de subventions publiques par Avenir Lycéen et une absence totale de contrôle des services du ministère, s’exprime :

Pendant plusieurs mois les services du ministère de l’éducation ont temporisé nos demandes de subventions en prétextant la crise sanitaire alors que, de son côté, Avenir Lycéen recevait plus de 40 000€ pour un congrès fictif. 

Pourtant ce n’est pas la première fois qu’Avenir Lycéen est sous les projecteurs : en août 2019 déja, une section de cette associtation intitulée “aile droite (race supérieure)” avait menée une campagne de harcèlement ciblé sur un-e militant-e.

Cela aurait dû alerter le ministre et le DNVL, monsieur Christophe Brunelle, et les pousser à diligenter une enquête sur cette association qui était déjà financé par leurs services.

En ayant subventionné très largement Avenir Lycéen, proche des idées du gouvernement, et en ayant supprimé nos subventions, alors que nous nous opposions à la politique du ministre l’Éducation Nationale, il est clair que le ministère fait preuve d’un favoritisme manifeste.

Ces actions malhonnêtes ne sont pas des actes isolés : les masques toxiques pour nos professeurs, la non-réaction du ministre face aux violences policières dont sont victimes les lycéens, et cette ferme volonté de bloquer toutes discussions sur les réformes et les décisions prises pour l’Éducation Nationale en ignorant  l’avis des syndicats aussi bien d’élèves que de professeurs sont autant d’exemples de l’entêtement idéologiques du ministre.

Nous exigeons de la part du ministre et du DNVL, une enquête et des sanctions contre Avenir Lycéen pour n’avoir pas utilisé ses subventions comme prévu initialement.

Nous demandons également l’octroi à notre syndicat lycéen représentatif (le MNL ayant réunis 22% des voies aux dernières élections du Conseil Supérieur de l’Education), des subventions suffisantes pournous permettre de faire correctement notre travail de sensibilisation à la démocratie lycéenne, aux problématiques sociales, et aux valeurs de tolérance et de respect d’autrui pour lesquels nous n’avons jamais cessé de travailler malgré les faibles moyens. 

Enfin, nous demandons un réel contrôle neutre et indépendant de l’allocation des subventions publiques pour les organisations lycéennes.

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