Le 4 avril, journée décisive pour les lycéen.ne.s !

Demain, 4 avril, une deuxième génération de jeunes entre de plain pied avec la fin du délai de confirmation des vœux pour les lycéen.ne.s ou les étudiant.e.s en réorientation. C’est donc une nouvelle fois plusieurs centaines de jeunes qui vont être triés sur des critères bénéficiant comme d’habitude aux plus riches.

Ces critères sont connus, notamment la discrimination géographique due au lycée de secteur : qui peut nier aujourd’hui que le secteur d’origine est une conséquence directe de la classe sociale des parents ? 

Il existe aussi une discrimination sociale parce que ce sont les lycéen.ne.s des filières générales qui sont avantagées, alors qu’aujourd’hui 75% des enfants de cadres y sont, contre 41% des enfants d’ouvrier.e.s. Enfin il y a une discrimination par l’argent parce que des entreprises vendent des CVs et des lettres de motivation “conformes” aux attendus de Parcoursup, etc..

Tous ces facteurs aboutissent à l’exclusion d’une grande partie de nos camarades de la faculté et même d’autres formations comme les BTS ou DUT. Des milliers de lycéen.ne.s ont été viré.e.s de l’enseignement supérieur l’année dernière alors qu’iels avaient obtenu le baccalauréat : premier diplôme universitaire. On voit bien l’absurde de la situation.

Cette année, les seuls changements promis par le Ministère pour “accélérer et améliorer le processus” sont : réduire les temps de délibération pour chaque vœu à 3 jours. En clair, nous n’aurons plus que 3 jours pour valider ou renoncer à un voeu de formation. Ce qui revient à faire un choix de vie, et ce, en 72 heures. Alors que la solution est d’augmenter le nombre de places en fonction de la demande, le gouvernement cède encore à la solution de facilité : celle du tri des élèves.

C’est un tri faussé, basé sur la “méritocratie” qui n’existe que dans l’esprit du Ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, et dans la tête des libéraux. Quel mérite existe-t-il quand un enfant des classes favorisées va connaître deux fois plus de mots dans son vocabulaire à l’entrée de la maternelle qu’un enfant des classes populaires ?

Nous appelons donc le Gouvernement à prendre ses responsabilités : à savoir suspendre la sélection pour les formations (BTS, DUT et licences) en construisant les places nécessaires à la demande ! Nous refusons de barricader l’enseignement supérieur. Un bac doit donner droit à n’importe quelle formation, par le biais de passerelles ou de modules spécialisés si nécessaire !

Le MNL (Mouvement National Lycéen) appelle les lycéen.ne.s à se mobiliser massivement dans la rue le 4 avril pour faire entendre notre voix : celle, de choisir, en fonction de nos choix, les formations que nous souhaitons intégrer.

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